Ne laissez pas vos boules derrière vous

Coup de gueule d'Al Bruno n°9

AVERTISSEMENT : Ce qui suit peut offenser les propriétaires de boules, les grands buveurs, Les Monstres de la Mer et quiconque ayant jamais possédé un exemplaire de Lords of Creationrpgnet.

Permettez-moi de vous présenter le contexte.

Vous avez déjà vu le dessin animé La Belle et la Bête ? Vous vous souvenez de la bibliothèque de la Bête avec des tas et des tas de livres ?

Bon, imaginez cet endroit mais, à la place des livres, il n’y a rien d’autre que des tas et des tas de pornos.

C’est à ça que ressemblait l’appartement de P’tit Pervers.

Bien sûr, maintenant qu’il vivait avec sa copine, Asenath Summerisle, je m’attendais à quelques changements.

Le JdR qu’il souhaitait mener était Lords of Creation rpgnet [1984], cela semblait être un rite de passage à Albany (Etat de New York). Tout le monde devait au moins une fois essayer de jouer à ce JdR. El Disgusto avait refusé de venir, soi-disant parce que le bras déformé d’Asenath lui donnait la nausée. Dixit le gars qui mange des bâtonnets de poissons surgelés en les piochant directement dans le carton.

Nous étions donc seulement moi, Psycho Dave, L’Incroyable Pochtron et Wes la fouine. Asenath jouerait aussi avec nous. Une fois encore, je crus que le fait d’avoir une femme à la table changerait le style des parties que nous jouions. J’imaginai un scénario où d’innocents halfelins ne seraient pas brûlés puis utilisés comme boucliers.

NdT : Lords of Creation (1984): "un bac à sable qui permet – non encourage à jouer – des héros qui se rapprochent du statut de dieux en montant de niveau. Pour cela, ils combattent des robots géants extraterrestres dans la Grêce antique et à Mitgard, en brandissant des épées magiques, des pistolets lasers et des tronçonneuses" (extrait de la présentation par rpg.net)

 

P’tit Pervers : Vous êtes en retard les gars.

Moi : C’est parce que quelqu’un a insisté pour faire des cocktails pendant que je conduisais.

L’Incroyable Pochtron : Je ne peux pas jouer sans [cocktail] Harvey Wallbanger (0) !

Wes la fouine : Bon, au moins, ta voiture a été désinfectée

Moi : Ma voiture n’a jamais été infectée.

Psycho Dave : Eh, je viens de remarquer que tu as des rideaux.

P’tit Pervers : Et des plantes.

Moi : Ta chérie ne dit rien sur toutes les cochonneries que tu as partout ?

P’tit Pervers : Ma dame est très ouverte d’esprit. Très ouverte d’esprit.

À ce moment, Asenath arriva dans le salon. Si je ne l’ai pas dit avant, laissez-moi vous dire qu’elle était très jolie, bras-nageoire ou pas. Encore que, jolie fille ou pas, les habits qu’elle portait étaient un peu de trop. C’était comme un cauchemar de mode hentai, moitié écolière, moitié cuir.

Asenath : Vous êtes prêts à jouer ?

Moi : On a tous créé nos personnages à l’avance.

L’Incroyable Pochtron : “J’ai ramené des margaritas !

Wes la fouine : Je n’arrive pas à croire qu’on joue encore à ce JdR.

P’tit Pervers : Bon, cette fois, ce sera différent.

Moi : Différent ne veut pas dire meilleur.

Asenath : Le système a l’air intéressant, j’aime bien la façon dont tu peux progresser d’un gringalet jusqu’à un dieu.

L’Incroyable Pochtron : On va rarement jusque là. Habituellement, El Disguto ruine la campagne avant.

Wes la fouine : Je suis assez content qu’il ne soit pas là.

Psycho Dave : Alors Asenath, tu as joué avec quels autres systèmes ?

Asenath : Ben, j’ai joué à D&D, Chill grog, un peu à Robotech grog et j’adore Vampire la Mascarade.

Moi : J’ai essayé de faire jouer ces gens à ce jeu (1).

Psycho Dave : Je ne jouerai jamais, jamais, à ce jeu.

Asenath : Pourquoi pas ?

Psycho Dave : C’est un plagiat, rien de ce qu’il y a dans ce livre de règles n’est original.

P’tit Pervers : C’est un truc d’Ann Rice ? Ann Rice n’a pas créé le genre vampire.

Psycho Dave : C’est pas un truc d’Ann Rice.

Moi : Alors qui plagient-ils ??

Psycho Dave : L’Île aux Naufragés !

L’Incroyable Pochtron : Ann Rice a plagié L’Île aux Naufragés ?

Wes la fouine : De quoi tu parles ?

Psycho Dave : Écoutez, c’est tellement évident que Vampire a plagié L’Île aux Naufragés que la plupart des idiots ne le voient pas. Laissez-moi vous expliquer. Bon, en premier, les clans. Les Ventrues sont inspirés de M. Howell, les Nosferatus sa femme Lovey, Ginger c’est les Toreadors, Mary-Ann les Gangrels, le professeur c’est les Tremeres, il y a Skipper pour les Brujah et bien-sûr Gilligan est un Malkavien. L’île qui les garde prisonniers et les protège est la Mascarade. Vous voyez ? Un plagiat total !

           

Asenath : Euh...

Moi : C’est presque aussi mauvais que son coup de gueule sur le plagiat des Télétubbies par L’Appel de Cthulhu.

Après ça, la partie commença. C’était en fait une simple prémisse. On était des lycéens en voyage sur une route de campagne. P’tit Pervers nous laissa jouer pendant une heure environ, nous laissant nous habituer à chacun et à nos personnages. Asenath n’était pas mal du tout comme joueuse. Les deux choses que j’ai trouvées perturbantes avec elle étaient qu’elle semblait ne jamais cligner des yeux, et qu’elle roulait des pelles au MJ tout le long de la partie.

P’tit Pervers : OK, vous n’avez bientôt plus d’essence, il y a une station-service non loin.

L’Incroyable Pochtron : Tant mieux, je dois aller pisser.

P’tit Pervers : Beau roleplay.

L’Incroyable Pochtron : Non, je veux dire, je vais vraiment pisser. Où sont tes toilettes ?

Asenath : La salle de bain au fond du couloir, il y a un poster dédicacé de Tabatha Cash sur la porte.

Wes la fouine : Qui est Tabatha Cash ? Une superhéroïne ?

P’tit Pervers : Plus ou moins.

Asenath : Vu que je conduis, je vais me garer dans la station et faire le plein.

Moi : Je sors de la voiture pour me dégourdir les jambes.

Psycho Dave : Je sors de la voiture, m’enferme dans les toilettes pour hommes et triture son os de fémur porte-bonheur.

Moi : Woah.

Wes la fouine : Je sors et regarde aux alentours.

L’Incroyable Pochtron : Je suis de retour, qu’est-ce que j’ai manqué ?

P’tit Pervers : Tu arrives juste à temps pour le crash de météorite.

Wes la fouine : C’est marrant, on dirait que t’as dit qu’une météorite allait s’écraser sur la station-service.

P’tit Pervers : Lancez un dé pour l’éviter.

Inutile de dire que personne n’évita la météorite, ou la boule de feu qui l’a suivie. Je commençais à me demander si cela n’était pas une espèce de vengeance pour “l’incident de la moto du ninja”ptgptb. P’tit Pervers s’excusa pour aller nous chercher des rafraîchissements. Il prit ses notes avec lui.

L’Incroyable Pochtron : Je n’ai plus de vodka. Qui a bu ma vodka ?

Wes la fouine : Toi.

Psycho Dave : Dès que je sais combien j’ai pris de dégâts, je vais trouver qui a balancé cette météorite sur moi et lui démonter la gueule.

Moi : Tu peux toujours rêver...

Asenath : C’est tellement cool. C’est vraiment génial de jouer avec vous, les gars, après toutes les histoires que j’ai entendues.

Moi : Si tu avais entendu toutes les histoires sur nous, tu ne jouerais pas à cette table.

Asenath : T’es marrant ! C’est difficile de croire que tu n’as pas eu une seule copine en quatre ans.

Un des trucs géniaux quand on est le narrateur, est qu’on peut revisiter ces moments où on se retrouve complètement sans voix, et enfin avoir des répliques qui tuent. Hélas, je n’ai toujours pas la moindre idée de quoi dire après une claque comme ça. Heureusement, Asenath s’excusa pour aller voir ce qui prenait tant de temps à P’tit Pervers avec le popcorn. Quand ils revinrent avec des sodas et des trucs à grignoter, ils avaient tous les deux le souffle court et les joues rouges.

P’tit Pervers : OK, maintenant, où en étions-nous ?

L’Incroyable Pochtron : On est tous morts.

P’tit Pervers : Mais non. Comme je l’ai dit, il y a un flash aveuglant et puis chacun de vous se réveille dans un endroit différent. Pochtron, tu te réveille dans un container sombre, tu te sens étourdi et endolori.

L’Incroyable Pochtron : Cette sensation ne m’est pas inconnue.

P’tit Pervers : Que veux-tu faire ?

L’Incroyable Pochtron : J’essaie de m’échapper.

P’tit Pervers : Lance un dé.

L’Incroyable Pochtron : Je savais que j’avais oublié quelque chose ! Je reviens.

On le regarda tituber de la porte à ma voiture. J’avais fermé la voiture donc j’étais sûr qu’il reviendrait vite. Lui parti, P’tit Pervers porta son attention sur Wes la fouine.

P’tit Pervers : Ok, Wes, tu te réveilles mais tu ne peux pas bouger. Une veilleuse éblouit directement tes yeux.

Wes la fouine : Je peux parler ?

P’tit Pervers : Non.

Wes la fouine : Je peux voir qui me fait ça ?

P’tit Pervers : Tu remarques que ces silhouettes sont très floues et quelconques. Elles sont humanoïdes mais étranges. Elles sont petites mais grandes, fines mais grosses. Peut-être que tu en verrais plus si tu n’était aveuglé par la douleur.

Wes la fouine : La douleur ?

P’tit Pervers : Ils utilisent une espèce de laser pour virer tes poils et tes testicules.

Wes la fouine : “Quoi ? Je me vide de mon sang ?

P’tit Pervers : Non, les blessures n’ont étrangement pas d’effusion de sang.

Wes la fouine : Je ne peux rien faire ? Rien dire ?

P’tit Pervers : Non, tu es sans défense alors que tu les regardes mettre tes poils et tes parties génitales dans un sac en plastique et le fermer hermétiquement.

Wes la fouine : Ils ont mis mes testicules dans un sachet ?

P’tit Pervers : Quand c’est fini, ils quittent la pièce. Ils semblent parler d’une pause café mais tu n’es pas sûr.

Wes la fouine : Et ils me laissent juste là grelottant et castré ?

P’tit Pervers : C’est ce qu’ils font. Lentement, tu commences à retrouver ta mobilité. Tu arrives à jeter ton corps à bas de la table d’opération.

Wes la fouine : Je peux comprendre comment tout ce matériel fonctionne ?

P’tit Pervers : Non, c’est dans une langue extraterrestre peu claire.

Wes la fouine : Alors j’attrape mes boules et je cours.

P’tit Pervers : Pendant ce temps, Psycho Dave, ton personnage se réveille dans un lit à baldaquin avec des édredons en soie.

Psycho Dave : Je ne pensais pas qu’ils faisaient des édredons en soie.

P’tit Pervers : Encore une bonne raison de penser que c’est lié aux extraterrestres.

Psycho Dave : Je sors du lit et regarde autour.

P’tit Pervers : D’accord, tu balances tes courtes jambes du lit et sautes au sol. Tu remarques que tout semble plus petit.

Psycho Dave : Où est le fémur de mon personnage ? Son lacet étrangleur ? Son sac plein de bébés en gelée ?

P’tit Pervers : Tout ce que tu as, c’est le costume de marin que tu portes.

Psycho Dave : Attends une minute. J’ai été transformé en petit garçon portant un costume de marin ?

P’tit Pervers : Oui.

Moi : Quel sorte de scénario c’est ?

Asenath : Donnez-lui une chance les gars.

Wes la fouine : Et pour les boules ? Est-ce j'ai des boules ?

P’tit Pervers : Oui. Version enfant mais oui.

Wes la fouine : Merde !

Psycho Dave : Je ne porte pas de costume de marin, non mais ! Je l’enlève et je vais ouvrir le placard.

P’tit Pervers : Des douzaines de petits costumes bleus de marin t’attendent, pendus aux cintres.

Psycho Dave : D’accord, je marche nu dans la chambre et demande sur qui je dois pisser pour un imperméable et un suspensoir wiki.

P’tit Pervers : Très bien, mais avant que l’on voie ce qu’il se passe, passons à Ab3.

Wes la fouine : Et pour mes boules ?

P’tit Pervers : Ab3, tu te réveilles à cause d’une odeur de fumier.

Moi : Bon, je suppose que ça pourrait être pire.

P’tit Pervers : En te regardant, tu peux voir que ton corps ressemble maintenant à ça.

À ce moment-là, P’tit Pervers montra à tous un exemplaire du magazine Sapho-Maso et pointa un mannequin en particulier. Ce fut le moment qui me donna le plus envie de ne plus jamais jouer dans un JdR mené par quelqu’un qui considère que [le film d’exploitation] Les Monstres de la Mer [ils viennent des profondeurs chasser les femmes pour copuler avec elles] est une romance.

Moi : Donc je suis une fille.

Psycho Dave : C’est ce que je dis depuis des années.

Moi : Eh !

Wes la fouine : Ce n’est pas juste une fille, c’est une bonnasse. Je pousserais ma grand-mère dans l’escalier pour une chaudasse comme lui.

Moi : J’espère que tu as de quoi payer le taxi pour rentrer, Roméo.

P’tit Pervers : Ton perso regarde par la fenêtre et se rend compte qu’elle est...

Moi : Qu’il est...

P’tit Pervers : ... dans une cabane sur un monde extraterrestre. Deux soleils brûlent au-dessus des montagnes de fumier et de machineries qui t’entourent.

Moi : Donc je récapitule. Mon personnage, il a...

P’tit Pervers : Elle a...

Moi : … a changé de sexe et est maintenant prisonnier dans une ferme à fumier extraterrestre ?

P’tit Pervers : Peut-être pas prisonnier; alors que tu regardes les courbes souples de ton corps, tu vois une alliance à ton doigt élégamment manucuré.

Moi : Ok, je crois que ça me suffit !

P’tit Pervers : Maintenant, ma chérie, c’est ton tour.

Asenath : Oh oh...

P’tit Pervers : Tu te réveilles sur une dalle blanche éclatante, tu es baignée de chaleur. Des êtres grands, ressemblants à des anges, t’adorent.

Asenath : Je peux bouger ?

P’tit Pervers : Tu te redresse, et les êtres qui t’attendent te sourient. Ils commencent à te murmurer des choses avec leur esprit. Ils t’appellent ‘L’Élue’.

L’intrigue se mit en place assez rapidement. Des extraterrestres venant d’une dimension quelconque nous avaient kidnappés à l’aide d’une bombe météorite téléportatrice. Ces extraterrestres utilisaient les humains comme esclaves pour toutes leurs attaques les plus dégoutantes. Ces E.T. trouvaient aussi que les femelles humaines étaient les plus désirables de la galaxie.

Le seul problème était que la bombe météorite téléportatrice était fatale pour 99,98% des femmes. Les extraterrestres décidèrent donc que la meilleure façon de procéder était de transformer certains humains mâles en femelles. Voilà pourquoi mon personnage arborait maintenant des gambettes de première catégorie et Wes la fouine était devenu un eunuque imberbe. Le personnage de Psycho Dave avait régressé jusqu’à l’enfance parce que les enfants humains étaient des animaux de compagnie populaires.

Vu que le personnage d’Asenath avait survécu à la bombe météorite téléportatrice, elle avait été récupérée par un groupe d’anges de l’espace vaguement E.T. opposé à l’esclavage. Ils lui dirent qu’elle était ‘l’Élue’ et commencèrent à la préparer pour la libération des humains captifs.

P’tit Pervers : ... Et ils te donnent ensuite une épée qui marche à l’énergie stellaire. Le fourreau est joliment assorti à ton armure ailée d’ange de l’espace. Pendant que tu remontes l’allée de la cathédrale spatiale jusqu’à ton vaisseau, chacun des anges te fait une révérence et te donne un talisman mystique.

Asenath : C’est trop bien chéri.

Moi : Euh, c’est pas que je me plains mais ça fait une heure...

P’tit Pervers : Oh je suis désolé. Où en étions-nous avec ton personnage AB3 ?

Moi : Euh... Ma lune de miel ?

P’tit Pervers : Ah oui. Ton mari verrouille la porte derrière lui et se déshabille, son pénis tendu pulse abondamment.

Moi : Je saute par la fenêtre.

P’tit Pervers : Le fossé rempli d’eaux usées arrête ta chute.

Psycho Dave : Goûte à l’aventure, AB3 !

Moi : Tu veux goûter au sang ?

Asenath : Est-ce que je peux prendre mes rottweilers télépathiques avec moi dans l’espace ?

P’tit Pervers : Bien sûr.

Wes la fouine : En parlant de chiens, est-ce que j'ai échappé à mes ravisseurs ?

P’tit Pervers : Tu entends encore les limiers de l’espace aboyer, ils ont l’air de se rapprocher. N’oublie pas que tu es au bord d’une falaise.

Wes la fouine : D’accord, je désescalade le versant de la falaise.

P’tit Pervers : Tu auras de sacrés malus avec une seule main.

Wes la fouine : Mais c’est juste un petit sachet !

P’tit Pervers : Désolé.

Wes la fouine : D’accord, je fourre mes boules dans ma bouche et commence à descendre.

Moi : Voilà une image qui me hantera encore sur mon lit de mort.

Asenath : Mon vaisseau prend le commandement et je mène la flotte d’anges spatiaux vers la dimension floue !

Psycho Dave : J’arrache mon costume de marin et j’essaie de m’échapper.

(De nombreux jets de dés et de coups du sort plus tard)

P’tit Pervers : Une fois encore, le directeur t’attrape et te flanques une fessée vicieuse.

Wes la fouine : J’aurais voulu qu’El Disgusto soit là. Il aurait déjà fichu la partie en l’air à cette heure-ci.

Moi : Eh, où est l’Incroyable Pochtron ?

À ce moment-là, nous vîmes des lumières clignotantes. Nous courûmes dehors, certains pressés de quitter la partie, d’autres déçus. Nous trouvâmes l’Incroyable Pochtron assis à l’arrière d’une voiture de police. Il était pâle, couvert de terre et de vomi. La tête contre la vitre, il récitait des dialogues de films de Star Trek.

Policier 1 : D’après ce qu’on a compris, il a erré et s’est perdu. Il s’est retrouvé chez Denny sur Wolf Road.

Policier 2 : Il hallucinait, il courrait à travers les haies autour du restaurant en criant “Regardez, je suis un ranger !”

L’Incroyable Pochtron : ... Je n’ai jamais fait le test du Kobayashi Maru (2). Que pensez-vous de ma solution ?

Moi : Notre ami a peut-être un peu trop bu ce soir et...

Psycho Dave : Mmmh, mec, j’adore les sandwiches au poulet !

Wes la fouine : Ferme-la !

Moi : Et on va le ramener chez lui et le laisser dégriser si vous nous le permettez.

Psycho Dave : Mmmh, poulets frits et salade.

Wes la fouine : T’es malade ?

Policier 1 : Je ne sais pas, il agissait assez bizarrement, et il avait ces dés étranges.

Policier 2 : Le genre de dés associé à l’occulte.

P’tit Pervers : Non. On jouait juste à un jeu de rôle.

Policier 1 : J’en ai entendu parler. C’est pas ce genre de jeux auxquels jouent les tueurs en séries ?

Psycho Dave : Non, ça c’est le Jeu de l’Oie.

L’Incroyable Pochtron : ... Tu es et seras toujours... Mon ami.

Policier 1 : Je ne connais pas beaucoup de jeux drôles. Vous pouvez m’expliquer de quoi parlait votre jeu ?

Moi : Vous devriez peut-être nous arrêter tout de suite.

Une autre fuite de justesse, une autre campagne ratée. Je n’étais même pas agacé par le fait que le scénario de P’tit Pervers n’était là que pour flatter sa chérie et qu’elle jouait les héroïnes pendant que le reste d’entre nous pataugeait dans les égouts, pourchassé par des esclavagistes sexuels vaguement extraterrestres.

Lorsque l’Incroyable Pochtron vomit dans ma voiture sur le chemin du retour, là, j’étais en colère.

article original : Never leave your nads behind


(0) NdT : Verser dans un verre rempli de glace pilée 4 cl de vodka et 12 cl de jus d'orange. Napper ensuite de 1.5 cl de liqueur galliano (décorer d'une tranche d'orange et d'une cerise confite piquées avec un cure-dents) [Retour]

(1) NdT : ce n’est pas le même groupe, mais ici ptgptb Al Bruno fait jouer Vampire la Massacrade [Retour]

(2) NdT : lire la solution originale de El Disgusto à ce test ingagnable dans Kobayashi Maru, violence gratuite et top models ptgptb [Retour]

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