L'Histoire au masculin, féminin et neutre : Représenter le Genre et la Classe dans les GN historiques

Avertissement : les opinions exprimées par l'auteur dans cet article ne reflètent pas nécessairement la position officielle de Nordiclarp.org ou de toute autre communité GNiste.

Pourquoi créer un GN historique ?

Le GN historique existe depuis longtemps – depuis bien avant que le GN ne soit codifié ou identifié, étant déjà présent comme activité distincte, dans les jeux sociaux de soirée (committee games) [utilisés pour « briser la glace » (NdT)] et les simulations fictionnelles qui ont précédé le GN dans sa forme actuelle.

Pourquoi aimons-nous autant l’Histoire ?

  • La richesse, la variété et la profondeur de la grande tapisserie de l’Histoire humaine en font une source sans fin d’inspiration pour le GN. De l’Égypte antique (Queen of Denial, Barnard et Holkar, 2014), à la Grande Bretagne médiévale (The Lists of Avalon, Barnard, Jones et Jones, 2011), en passant par la Révolution Industrielle (Railways and Respectability, Barnard et Dall et al., 2007), jusqu’à la Guerre de Corée (M*A*S*H : Brothers in Arms, Barnard et Dall et al., 2013) : chacun y trouvera son compte. Et si l’on arrive à éviter le piège de l’exotisme et que l’on respecte les personnes en question, toute l’Histoire s’ouvre à nous.
  • On peut s’appuyer sur la familiarité des participant.es qui connaissent peut-être déjà la période historique en question. Si ce n’est pas le cas, iels peuvent se référer à de nombreux documents largement disponibles. Il est en comparaison beaucoup plus difficile de communiquer aux participants les détails d’un monde de fiction qui n’existe que dans l’esprit des créateurs et des créatrices.
  • Les GN historiques permettent de facilement établir des parallèles avec l’époque actuelle pour en tirer des leçons, dans les styles de GN « à message ». Par exemple, le Berlin des années 70 de Heroes (Holkar, 2016) explore les attitudes face à un Autre diabolisé, et comment les similitudes, quand elles sont exposées au grand jour, peuvent avoir plus de poids que les différences. La distance créée par le contexte historique permet de souligner l’importance de ces thèmes dans le monde actuel.
  • On ne peut pas nier la force émotionnelle et l’effet de résonance créés quand on joue des événements historiques que nos ancêtres, ou nos compatriotes d’un autre temps, auraient pu vivre.
  • Mais lors de la création d’un GN historique, il faut prendre conscience, peut-être avant toute autre chose, des limites et des biais de l’absence de compréhension et d’analyse historique de notre société.

Le problème avec l’Histoire

Nous devons bien admettre que notre connaissance historique est (nécessairement) limitée par les informations qui nous sont disponibles. Nous pouvons nous appuyer sur des témoignages écrits de l’époque, mais qui les a écrits, et pourquoi ? Nous avons peut-être des objets, des ruines et d’autres traces physiques : mais qui s’est occupé de leur interprétation ? Sur quelles hypothèses cette interprétation est-elle basée ?

photo des participants du Gn Fearweather Manor, posant en costume devant un manoir anglais

Fairweather Manor est un exemple de GN basé sur une œuvre de fiction historique [la série télé britannique Downtown Abbey wiki (NdT)], explorant les interactions entre des personnages de classes et de genres différents.
Photo de Dziobak Larp Studios.

En général, les textes historiques qui ont survécu jusqu’à nos jours ont été dans leur grande majorité écrits par des hommes riches et éduqués. Et le discours entourant ces textes et le matériel archéologique a jusqu’à une époque récente été dominé par des hommes riches et éduqués. Et même si l’auteur de votre source directe n’en est pas un, il faut se poser la question : quelles étaient les sources de cette auteure, est-ce qu’il ou elle a remis en question ces sources, et à quel degré ?

Par exemple, Georgette Heyer a écrit en 1935 Regency Buck (I), une approche féminine de la Grande Bretagne sous la Régence wiki [vers 1795-1837 (NdT)] qui donne plus de place aux femmes que dans les écrits historiques de l’époque. Mais elle ne s’est intéressée qu’à une portion assez réduite de la haute-société, telle qu’elle est représentée dans les romans de Jane Austen. Pour appuyer ces recherches, elle n’a eu recours qu’à des documents provenant d’hommes riches et éduqués, et a restreint ses recherches sur l’étude des décors et des costumes, plutôt que de s’intéresser à ce qui pouvait bien se passer dans le monde en dehors des luxueux salons imaginaires. Nous ne pouvons pas savoir si Heyer, en tant que femme riche et éduquée, avait le moindre intérêt pour la vie des pauvres et des défavorisés de cette époque, mais ce qui est certain c’est qu’elle n’a rien écrit à ce sujet.

Si vous puisez l’inspiration de votre GN dans la fiction historique plutôt que dans l’Histoire elle-même, vous risquez de reproduire inconsciemment ce genre de biais.

Histoires inexplorées

L’étude de l’Histoire des femmes et de l’Histoire populaire (celle des gens ordinaires, par opposition à l’Histoire des puissants), nous donne de nouvelles perspectives fascinantes sur des époques historiques familières.

L'Histoire “inexplorée” est par nature une forme de révisionnisme : elle part du principe que les récits historiques traditionnels sont partiels ou incomplets. L’Histoire des femmes attire l’attention vers le rôle des femmes à travers l’Histoire ; elle étudie la vie et l’œuvre de femmes ou de groupes de femmes, « célèbres » ou non. Mais elle étudie aussi l’impact des événements historiques sur les femmes. Elle remet naturellement en question la primauté que l’Histoire traditionnelle donne aux vies et aux actes des hommes. Elle peut aussi identifier des situations où l’apport réel des femmes a été négligé ou dénigré, à l’époque ou par la suite.

De la même façon, l’Histoire sociale, aussi appelée « Histoire des gens», utilise une approche historiographique qui examine les événements historiques du point de vue des gens ordinaires plutôt que des dirigeants. Elle se concentre intentionnellement sur la vie des pauvres, des défavorisé.es et plus généralement des personnes ne possédant pas le pouvoir. Elle cherche également à montrer en quoi les changements historiques que l’on attribue généralement aux « grands hommes » sont souvent le produit de forces sociales inexorables émergeant du bas.

photos de participantes au GN Winson green Prison

Des personnages féminins dans Winson Green Prison, un GN parlant de femmes se battant pour le droit de vote.
Photo de Vicki Pipe lors de la partie au festival The Smoke 2017.

Dans Une Histoire Populaire des Etats-Unis (II) (1980), Howard Zinn écrit :

L’Histoire de n’importe quel pays, présentée comme une histoire de famille, dissimule les plus âpres conflits d’intérêt (qui parfois éclatent au grand jour et sont le plus souvent réprimés) entre les conquérants et les populations soumises, les maîtres et les esclaves, les capitalistes et les travailleurs, les dominants et les dominés, qu’ils le soient pour des raisons de race ou de sexe. Dans un monde aussi conflictuel, où victimes et bourreaux s’affrontent, il est, comme le disait Albert Camus, du devoir des intellectuels de ne pas se ranger aux côtés des bourreaux.
- Traduction officielle de Frédéric Cotton, aux Éditions Agone

En GN, encore plus qu’en Histoire, représenter les personnages de manière positive est important car ces personnages doivent être jouables. Donner à vos personnages féminins ou pauvres une liberté d’action qu’iels n’ont pas dans le récit historique traditionnel les rends plus intéressants à jouer, tout en envoyant un message de représentation de personnes défavorisées. Bien sûr, on peut mettre des bourreaux dans les GN ; ils seront intéressants à jouer [aussi] – mais les victimes ne sont pas obligées d’être complètement passives sous l’oppression.

Un bon exemple de ce genre d’Histoire « inexplorée » en GN est Winson Green Prison (Sandquist et Göthberg, 2016). Ce GN met en scène « les femmes qui se sont battues pour l’égalité du droit de vote, et les hommes qui les ont aimés ». Des gens qui étaient à l’époque en position d’impuissance, opprimés et méprisés par la société, mais à qui l’Histoire finit par donner raison. Leur combat est émouvant et touchant, mais nous savons qu’elles avaient raison et que leurs descendants les verraient comme des héroïnes. Cela présente un bon mélange de difficulté et de satisfaction.

Responsabilité historique en GN

Quand elles explorent des époques et événements historiques par le moyen du GN, les créatrices peuvent ressentir une responsabilité vis-à-vis des gens de l’époque en question : il s’agit de représenter ces gens de manière responsable, de ne pas déformer ou négliger la vie de celles et ceux qui ont été ignorés ou rabaissés par le récit historique traditionnel. Ce n’est pas toujours facile, mais ce n’est jamais une perte de temps.

Cela centrera non seulement votre création sur la responsabilité et l'empathie, mais ça la rendra aussi plus intéressante et originale. On ne compte plus le nombre de Grandeur-Natures historiques dans lesquels des personnages puissants prennent des décisions importantes, alors que des petites gens s’affairent autour d’eux en arrière-plan. Ne serait-il pas plus intéressant et divertissant de créer des histoires où les femmes ou les personnes ordinaires sont au premier plan ?

Par exemple,

  • Dulce et Decorum est... (Rider Hill, 2012) met en scène une famille noble et leurs amis influents, menant une discussion politique lors d’un dîner dans une maison de la campagne anglaise peu avant le début de la Seconde Guerre Mondiale : un contexte solide, qui a fait ses preuves en GN.
  • Love Letter (Curd, Gammans, McCormick et Perry, 2015) de son côté, met en scène les habitants ordinaires d’un village anglais, et l’impact que cette même guerre a sur leurs vies – sur la vie de ceux qui combattent, et celle de ceux qui restent au pays. Une guerre qui a été causée par les décisions d’hommes politiques lointains, auxquels le GN ne fait pas directement référence.

Chacun de ces GN est réussi dans son genre respectif, mais l’un est nettement plus original que l’autre.

St Croix (Stamnestrø et Voie, 2015) explore comment une différence de pouvoir entre personnages – dans ce cas, entre des esclaves et leurs propriétaires – peut créer un jeu intéressant pour tous les participants. Les esclaves n’ont que peu de contrôle sur la situation, et sur leur propre corps : comment donner une liberté d’action aux joueur.euses qui les interprètent ? Que faut-il leur permettre ? Brudpris [Le Prix de la mariée] (Linder et Dahlberg, 2015) répond partiellement à ces questions en donnant à ses personnages féminins opprimés une domination sexuelle anachronique, afin que les joueuses puissent compenser, lors des rapports sexuels, leur manque de pouvoir le reste du temps.

Brudpris (2014, Norvège) est un GN qui explore les dynamiques d’une société patriarcale.
(Photo prise après le GN par Anna-Karin Linder Krauklis)

Beyond the Barricades (Wei et Göthberg, 2015) donne vie au Paris révolutionnaire de 1832 wiki. Les camps sont clairement établis, mais la relation de chaque personnage avec ceux qui l’entourent ne l’est pas – en particulier quand le sentiment d’unité commence à s’effondrer. Cette manière de faire permet d’approcher de façon nuancée les classes sociales et la construction de la confiance.

War Birds (III) est une collection de six GN freeform explorant les expériences féminines de la guerre : en tant qu’aviatrices, réfugiées, internées, résistantes, conductrices et ouvrières. Elle montre la variété des expériences de jeu pouvant être créées en se basant sur de simples postulats d’Histoire inexplorée.

Lors de la Living Games Conference de 2016, Moyra Turkington évoque la genèse de War Birds : en suivant les « liens rouges » de Wikipedia [les liens menant vers des pages n’existant pas dans Wikipédia s’affichent en rouge, NdT] afin de découvrir l’Histoire jamais écrite de la contribution des femmes en temps de guerre.

Le Mythe de l’authenticité

L’un des arguments souvent avancé pour justifier la domination des hommes riches dans les GN historiques est que l’exercice de ce privilège est authentique pour la période représentée, et montrer le contraire serait trahir l’Histoire.

Même sans entrer dans un débat concernant la véracité des « faits » de la période en question – comme nous l’avons vu plus tôt, nous voyons la matière historique à travers des filtres très sélectifs – on peut remettre en question l’idée même d’authenticité. Il est impossible de jouer « le XVIe siècle » en GN depuis un point de vue du XXIe siècle. On ne peut jouer qu’une vision du XVIe siècle, influencée par le contexte dans lequel elle est créée.

La vision que nous avons aujourd’hui du XVIe siècle est très différente de celle qu’auraient eu les historiens il y a 50 ans ; et dans 50 ans elle sera encore très différente. En tant qu’artiste, une organisatrice de GN vise la création plutôt que la simulation, et cherchera donc à mettre en avant des thèmes et des messages qui résonneront très fort avec un public qui lui est contemporain. Tout comme les représentations de la pièce de théâtre Hamlet prennent des sens et des résonances nouvelles et différentes en fonction du contexte politique et social où elles sont jouées ; on peut dire la même chose des sessions de Inside Hamlet (Krauklis et Ericsson et al., 2000 ; Ericsson et al., 2015).

Des anachronismes délibérés – par exemple, donner aux femmes des rôles plus actifs et un meilleur statut social – ne devraient pas être vus comme une trahison de la vérité historique. Il permet au contraire à un créateur de recontextualiser l’Histoire pour mieux toucher son public.

Par exemple, Oss imellom (Hatlestrand et Edland, 2015) comporte des personnages homosexuels issus de la classe ouvrière, appartenant à une organisation de la classe moyenne qui leur aurait été historiquement interdite, afin de mieux représenter la variété des expériences homosexuelles dans les années 1950 en Norvège. Orienter ainsi votre processus créatif, en allant à l’encontre des hiérarchies du récit historique traditionnel, revient à mettre en avant les défavorisés d’aujourd’hui plutôt que les puissants défunts auxquels l’Histoire conventionnelle donne la part du lion. 

Table de mixage du GN, ressemblant à une table de mixage audio

La Table de Mixage du GN electro-gn, comporte un potentiomètre « fidélité au monde de jeu » [traduit par Electro GN par Scénario], que les organisateurs peuvent ajuster sur une échelle entre jouabilité et plausibilité. Original développé par la Larpwriter Summer School.

Média et message

Vous pourriez préférer puiser votre inspiration dans les œuvres de fictions (livres ou films) situées à une époque, plutôt que de vous inspirer de l’Histoire elle-même. Un GN se déroulant au Far-West américain a de grandes chances de s’inspirer d’un sous-genre donné des films « Western », plutôt que de la véritable Histoire de la période. Et un GN mettant en scène la cour de Louis XIV devra plus aux romans de cape et d’épée d’Alexandre Dumas (écrits au XIXe siècle) qu’aux documents d’époque.

Ce n’est pas forcément une mauvaise chose – les joueurs et les joueuses entreront plus facilement en résonance avec des œuvres qui leurs sont familières – mais c’est un autre biais dont nous devons être conscients. En lisant Dumas, on pourrait en arriver à la conclusion que tous les hommes maniant l’épée étaient forts et masculins, et que les femmes étaient faibles, passives ou manipulatrices. L’existence de personnages historiques tels que La Maupin, Philippe d’Orléans, ou le Chevalier d’Eon (1) nous montre que la cour royale française du XVIIe et XVIIIe siècle était bien plus genderqueer que ne voulait bien l’admettre un écrivain du XIXe siècle. Nous savons aussi que les cowboys du vrai Far West étaient souvent noirs, et parfois des femmes. En s’inspirant à la fois de l’Histoire et d’œuvres de médias de divertissement, on peut étendre son champ d’horizon sans trop s’éloigner des œuvres que vos joueur.euses sont susceptibles de connaître. Et vous devriez être honnête envers vous-mêmes et vos joueurs, en indiquant si votre GN sera basé principalement sur l’Histoire ou la fiction.

photos de participants au GN Hell on Wheels, en costume

Hell on Wheels est un GN tchèque Western adapté d’une série télé web de fiction.
Photo par Potkani.

Techniques pour représenter la diversité dans l’Histoire

  • Regardez sous la surface – intéressez-vous à l’Histoire « inexplorée » autant qu’à l’Histoire dominante. L’Histoire des femmes et l’Histoire populaire sont aujourd’hui tellement répandues qu’il existe de nombreux documents suivant ces approches, couvrant une grande variété d’époques historiques.
  • Penchez-vous sur les sources – Inspirez-vous autant de la véritable Histoire que des fictions historiques. Vous pourriez vous rendre compte que l’Histoire telle qu’elle a été représentée dans les livres ou sur les écrans est très différente de la vision que les historiens contemporains en ont.
  • Posez-vous des questions logiques – Si les femmes n’ont qu’une présence discrète dans l’Histoire traditionnelle, demandez-vous pourquoi. Où étaient-elles, et que faisaient-elles ? Quelle était la place des gens pauvres dans l’économie ?
  • Montrez l’envers de l’Histoire familière – Par exemple, l’Histoire militaire se concentre souvent sur les hommes partis au combat, ou présente les vainqueurs comme des héros incontestés. Qu’en est-il des membres de la famille restés à la maison ? Que savons-nous d’eux, qui pourrait donner des GN intéressants (IV) ? Qu’en est-il des vaincus ?
  • Éloignez-vous des sentiers battus – Quelles sont les périodes historiques les plus répandues en GN, et quelles sont les périodes négligées ? Quelles sont les histoires disponibles, n’attendant qu’une autrice de GN les récupère pour en faire quelque chose d’extraordinaire ?
  • Remettez en question vos propres biais – Quelle que soit votre familiarité avec une période historique, il est toujours possible d’avoir une vision de l’Histoire biaisée par un historien ou une romancière manquant d’objectivité. Trouvez d’autres sources, et voyez si elles confirment ou contredisent ce que vous pensiez.
  • N’ayez pas peur des anachronismes – Si vous en ressentez le besoin, vous pouvez délibérément ajuster la « vérité » historique afin de mieux servir les histoires que vous voulez créer. On fait du GN, pas de la reconstitution historique.
  • Regardez-vous dans le miroir - Si vous êtes vous-même riche et/ou éduqué.e et/ou un homme, assurez-vous que vous ne reproduisez pas inconsciemment les préjugés de votre société dans votre conception. Intégrez des représentant.es d’autres catégories à votre équipe de créateurs. Travaillez ensemble afin d’apporter des perspectives différentes.

Les Fins de l’Histoire

Un contexte historique en GN peut mener autant au succès qu’à la douleur et à la trahison.

  • En faisant un travail d’exploration et
  • En recherchant des histoires qui n’ont pas encore été racontées,
  • En portant un regard critique sur l’Histoire,

…vous pouvez donner à vos idées et aux attentes de vos joueuses le plus d’opportunités de s’exprimer.

Si toutes les pièces s'emboîtent correctement, vous pouvez être sûr.e d’avoir créé une œuvre qui restera dans les annales du GN. Par exemple, Just a Little Lovin’ (Edland et Grasmo, 2011) raconte l’histoire d’un groupe de personnes [une communauté LGBT avant l’épidémie du SIDA, (NdT)] ayant peu de points communs, à part le fait d’être sans cesse marginalisé.es par les médias et les puissants, créant une communauté et transformant leur souffrance en amour. Leurs histoires sont racontées avec respect, [sont issues de] recherches approfondies, et sont soigneusement remises dans leur contexte. Un tel GN donne vie à l’Histoire, une vie intense et sauvage, et donne à son message une puissance qui touche nos cœurs et nos esprits.

photo de participants à une partie de Just a Little Lovin en 2015

Des personnages d'une partie de Just a Little Lovin' en 2015, célébrant leur différence.
Photo d'Arvid Björklund.

Ludographie

  • Nickey Barnard, Philippa Dall, et Jerry Elsmore, et al. Railways and Respectability. Retford, GB : UK Freeforms, 2007.
  • Nickey Barnard, Philippa Dall, et Tony Mitton, et al. M*A*S*H: Brothers in Arms. Hoburne, GB : Consequences, 2013.
  • Nickey Barnard an. Queen of Denial. Hoburne, GB : Consequences, 2014.
  • Nickey Barnard, Helen Jones, et Martin Jones. The Lists of Avalon. Hoburne, GB : Consequences, 2011.
  • Natalie Curd, Roger Gammans et Elyssia McCormick, et al. Love Letter. Hoburne, GB : Consequences, 2015.
  • Tor Kjetil Edland et Hanne Grasmo. Just a Little Lovin’. Norway: Lunde Leirsted, Norvège, 2011.
  • Martin Ericsson, Bjarke Pedersen et Johanna Koljonen. Inside Hamlet. Helsingør, Danemark: Odyssé, 2015.
  • Fredrik

    Hatlestrand et Tor Kjetil Edland. Oss imellom. Oslo, Norvège, 2015.

  • Mo Holkar. “Heroes”. Hobro, Danemark: Fastaval, 2016.
  • Daniel Krauklis, Martin Ericsson et Holger Jacobsson, et al. Hamlet Inifrån. Suède: Interaktiva Uppsättningar and Riksteatern, 2000.
  • Anna-Karin Linder et Carolina Dahlberg. Brudpris. Norvège: Tor Kjetil Edland and Trine Lise Lindahl, 2015.
  • Alison Rider Hill. Dulce et decorum est… Hoburne, GB: Consequences, 2012.
  • Siri Sandquist et Rosalind Göthberg. Winson Green Prison. Stockholm, Suède: Stockholm Scenario Festival, 2016.
  • Anne Marie Stamnestrø et Adrian Angelico Voje. St Croix. Noresund, Norvège, 2015.
  • Eva Wei et Rosalind Göthberg. Beyond the Barricades. Suède, 2015.

 

Bibliographie de l’auteur

(I) Georgette Heyer, Regency Buck (London: William Heinemann, 1935). [Retour]

(II) Howard Zinn, Une Histoire Populaire des Etats-Unis (Agone, 2002, traduction de Frédéric Cotton – Edition d’origine : A People’s History of the United States, New York: Harper & Row, 1980). [Retour]

(III) Moyra Turkington, Ann Kristine Eriksen, and Kira Magrann, et al, War Birds (Toronto, Canada: Unruly Designs, 2016). [Retour]

(IV) Heroes of the Hearth (Stiainín Jackson, dans Seven Wonders (London: Pelgrane Press, 2015) est un JdR traitant de ce sujet. [Retour]

 

(1) NdT : Mlle La Maupin était bisexuelle, se déguisait en homme et se battait en duel ; Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV, fut décrit comme très efféminé ; le Chevalier d’Eon, espion de Louis XV, était le roi du transvestissement. [Retour]

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Pour aller plus loin…

L'Historicisme n'excuse pas les préjugés, écrit par une historienne, donne des arguments supplémentaires pour vouloir préférer la représentation au "Réalisme historique" dans le JdR en général.

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