La honte du jeu de rôle
© 1998 Gary Pellino
Un regard cinglant sur les préjugés de ceux à l’extérieur de notre loisir et ceux à l’intérieur
Parfois, j’ai honte d’être un joueur de jeu de rôle.
Récemment, je me suis trouvé en relation avec un groupe d’inconnus, et nous faisions un tour de table pour nous présenter – nom, travail, loisirs, etc. À mon tour, je suis resté sans voix quand on en est arrivé à mes loisirs, pour finalement marmonner quelque chose à propos d’ordinateurs après une pause gênante. Bien que, au début je me sois persuadé que c’était simplement parce que j’étais réticent à affronter les difficultés d’expliquer ce loisir à des non-initiés, je fus bientôt forcé d’admettre que ce n’était pas le cas. Je n’ai pas dit que j'étais un rôliste parce que j’avais peur de la dérision ; honteux de mon loisir et d’y participer.
Je suis sûr que nombre d’entre vous ont eu des expériences similaires de gêne envers notre loisir. Il est vrai que la difficulté d’expliquer le JdR est plutôt une barrière (comme je l’ai expliqué dans le numéro 2 ptgptb), mais il existe beaucoup d’autres loisirs tout aussi mystérieux qui ne souffrent pas de cette sorte de mauvaise image de soi. Pourquoi les gens préféreraient-ils presque reconnaître qu’ils matraquent des bébés phoques pendant leur temps libre plutôt que de confesser qu’ils sont des rôlistes ? D’où vient cette autocensure ?
Une raison simple est que le jeu de rôle est intrinsèquement quelque chose d’un peu embarrassant. À mon avis (une fois de plus, voir mon article dans le numéro 2 ptgptb), le jeu de rôle est intrinsèquement enfantin : ce que nous faisons est en réalité identique à jouer à des “jeux d'imaginaires”, des versions adultes des “cow-boys et des indiens”. Et dans une société qui tend à voir l’infantilité comme inconvenante, si ce n’est malsaine, il n’est pas étonnant qu’il soit difficile d’admettre ce que vous aimez faire de votre vie.
Je pense que des problèmes semblables sont également rencontrés dans d’autres loisirs qui semblent démentiels ou stupides à des non-initiés ; les sports extrêmes comme le saut à l’élastique ou le saut en parachute seraient de bons exemples. Mais si c’était la seule barrière, alors, comme les sauteurs à l’élastique, nous serions excessivement fiers de notre loisir, toujours prêts à expliquer exactement pourquoi ce que nous faisons est si incroyablement enrichissant spirituellement parlant. Il y a d’autres raisons derrière notre réticence.
Une cause majeure vient de nos années scolaires. Depuis la nuit des temps, la cour d’école est une arène où les forts règnent sur les faibles, où les “sportifs” primitifs briment les “binoclards” plus passifs. Et ne nous voilons pas la face, le jeu de rôle est avant tout un loisir de nerds (1).
À l’adolescence, dans la même catégorie que les pièces cousues et les anoraks, le JdR est la preuve manifeste du statut de nerd. Et comme être un nerd peut – et généralement fait – amener des agressions physiques et mentales, ce n’est pas quelque chose qu’on veuille afficher. En fait, sortir un manuel de D&D à l’école peut être l’équivalent d’agiter un drapeau rouge devant un taureau. Alors il devient nécessaire de minimiser les indices : ôter les livres de la vue des autres, jouer uniquement dans la bibliothèque après l’école et, le plus important de tout, ne jamais dire à quiconque ce que vous faites, sous peine de mort.
Pour les gens malchanceux qui ont vécu une adolescence particulièrement difficile, comme moi, il peut être dur de se débarrasser de cette attitude après la scolarité. Après cinq ou six ans de ce type d’intolérance, il est facile d’être conditionné, de croire qu’être un rôliste va vous marquer définitivement comme cible de sévices ou d’ostracisme. Cela prend du temps pour désapprendre les tactiques de survie du passé et réaliser que le monde réel ne fonctionne pas comme la cour d’école, que vous pouvez maintenant apprécier le loisir de votre choix sans peur d’être jugé – enfin, presque.
Malheureusement, le conditionnement du passé n’est pas la seule raison qui fait que les rôlistes se sentent souvent embarrassés par leur loisir. Comme tout le monde peut vous le dire, les préjugés sur le jeu de rôle existent toujours dans la société.
Vraiment ?
En dehors de l’adolescence, je n’ai jamais rencontré quoi que ce soit qui ressemble à un préjugé contre mon choix de loisir. Quelquefois c’est passé près : il y a deux ans, le directeur d’une école locale a interdit le JdR pendant une brève période et j’ai dû une fois répondre aux questions brûlantes d’un paroissien inquiet. Et quelquefois, des amis m’ont posé des questions sur la réalité des histoires de suicide, mais c’est tout ce dont je peux me rappeler.
Ce qui est intéressant, c’est que chaque fois que j’ai rencontré une situation où des personnes extérieures mettaient en cause le loisir, la source du problème était le manque de connaissance de ce jeu. Quand la nature du jeu de rôle fut expliquée au paroissien et au directeur susmentionnés, ils sont revenus sur leur position. Leur attitude dubitative n’était pas basée sur un programme politique quelconque, ou un dogme religieux ou même une paranoïa induite par les médias – plutôt par une inquiétude naturelle pour quelque chose qu’ils ne comprenaient pas. En fait, personne n’a jamais exprimé devant moi une quelconque désapprobation, seulement incompréhension et perplexité. La même chose est vraie pour tous les joueurs que je connais.
On ne m’a jamais demandé de quitter un restaurant ou un magasin parce que je lisais un livre de JdR. On ne m’a jamais refusé un emploi, jamais insulté dans la rue, et depuis le lycée jamais frappé pour le genre de jeu auquel je joue [I]. Plus important : personne n’a jamais douté de mes convictions religieuses ou ne m’a accusé de pratiquer le satanisme. Personne n’a jamais manifesté devant l’entrée de mon magasin de jeux ou brûlé mon matériel. Alors comment pouvons-nous oser nous déclarer victimes des préjugés ?
Bien sûr, quelquefois lorsque j’ai mentionné que j’étais rôliste, les gens m’ont lancé le même regard que si j’avais commencé à expliquer que la téléportation est réalisable. Mais je suis un grand garçon maintenant, et je crois que je peux survivre au fait que quelques ignorants ne puissent voir au-delà de leurs classifications établies au temps du lycée. Bien sûr, cela peut causer un certain inconfort social, spécialement pour ceux d’entre nous qui croient encore que le monde réel fonctionne comme l’école. Mais pour la majorité d’entre nous, c’est simplement un effet résiduel agaçant ; cela n’implique pas l’existence d’un réel préjugé qui serait né indépendamment de nos années d’école.
Ainsi, il semble que l’idée d’une société avec des préjugés contre les JdR soit une sorte de mythe. Lorsque vous examinez vraiment tout cela d’un œil critique, vous vous apercevez que personne ne se soucie vraiment ou ne connaît suffisamment de choses sur les jeux de rôles pour opprimer le joueur moyen. Mais si c’est un mythe, d’où vient ce courant anti-JdR ? Qu’est ce qui nous pousse à agir tous comme des victimes d’une chasse aux sorcières mondiale ?
En ce moment [1998], la plupart d’entre nous commencent à hurler quelque chose sur les méchants de l’extrême-droite religieuse. Et il y a quinze ans, nous aurions pu avoir raison. C’était dur à l’époque, surtout aux USA. Mais c’était avant, et maintenant les choses ont changé. Pat Pulling est morte, BADD a été discréditée et dissoute il y a presque dix ans, et presque tout le mouvement anti-JdR a disparu avec elle [II]. Bien sûr, il y a et il y aura toujours quelque télévangéliste du Middle-West qui montera sur ses grands chevaux à propos de Vampire : la Mascarade pendant quelque temps, et cela pourra même de nos jours pousser un parent paniqué un peu bizarre à arracher un livre de JdR des mains innocentes de son enfant. Et, bien que ce ne soit pas particulièrement constructif pour le loisir, cela n’est pas très dommageable non plus. Il y aura toujours des gens ignorants pour lever une objection morale contre les JdR, mais il y a maintenant moins de gens pour les écouter.
Doucement, le jeu de rôle est absorbé par la culture traditionnelle. Les gens commencent à oublier le battage médiatique et ne se soucient pas de comment de parfaits inconnus passent leur vendredi soir. Il est bon de se souvenir que de nombreuses choses que nous considérons comme normales – comme les bandes dessinées, la télévision, la musique rock, les films et même la danse – ont affronté le même type d’objections morales que le jeu de rôle quand elles sont nées.
Cette bataille semble gagnée. Alors pourquoi tant d’entre nous n’ont-ils pas baissé les armes ? Pour une raison quelconque, à chaque fois que les gens mentionnent BADD, Pulling ou les fondamentalistes, les rôlistes jaillissent soudain de leurs sièges, trébuchant les uns sur les autres, pour rouspéter sans fin et en rabâchant sur la propagande et la désinformation dont est coupable le mouvement cité. Y a-t-il vraiment une personne ici qui ne sache toujours pas que BADD a falsifié les statistiques, trafiqué les faits et manipulé les gens à son avantage (2) ? Plus important, y a-t-il toujours quelqu’un qui s’en préoccupe ? Quel est le but de ces attaques constantes envers une idéologie qui est en faite morte ?
Le but, malheureusement, est que cela fait du bien. La haine aveugle – ou préjugé – est une doctrine incroyablement facile et agréable à suivre, faisant appel à vos désirs les plus égoïstes et vous débarrassant du fardeau d’avoir à réfléchir. Cela donne à vos croyances l’aspect de la certitude la plus inébranlable, et ainsi toutes vos actions basées sur ces croyances sont défendables. Et cela peut être assez enivrant. Mieux, cela vous change en héros. Si l’ennemi est le mal, alors votre résistance envers lui fait de vous un guerrier de la vraie voie.
En tant qu’amoureux de la fantasy (comme la plupart des rôlistes), cette image est particulièrement attirante. Si le mouvement anti-JdR est l’empire du mal, alors nous sommes les rebelles, combattant vaillamment pour secouer le joug de l’oppression. Et peut-être sommes-nous aussi beaux que Han Solo. Alors, ceci est la raison qui pousse les joueurs à continuer le combat même si la bataille est terminée – nous jouons, peut-être inconsciemment, à nos propres JdR fantastiques dans la vie réelle.
Ainsi la source du mythe du préjugé contre le JdR est, au bout du compte, nous-mêmes : nous nous disons opprimés, parce que nous aimons ce sentiment de haine envers l’oppresseur.
Néanmoins, le monde réel ne marche pas comme la fantasy. Et ironiquement, cette attitude est une plus grande menace envers le JdR que BADD ne le fut jamais. Jouer à la victime donne seulement plus de crédibilité à l’autre côté ; plus nous crions à propos des torts de nos opposants, plus il semble qu'ils ont soulevé un lièvre. Plus nous propageons ce mythe du préjugé contre le JdR, plus les gens croient qu’il y a une raison à ce préjugé. Pire que tout, en nous permettant d’avoir des préjugés, nous finissons par agir de façon aussi bigote et oppressante que notre opposition.
Comme je l’ai dit plus haut, même les rôlistes les plus réfléchis peuvent, à la simple mention d’un sentiment anti-JdR bondir et pousser des cries d’orfraie sur les mauvaises actions de Pulling, BADD et tous les fondamentalistes [religieux]. Et ce, quelle que soit la personne qui ait soulevé le commentaire – j’ai même vu des joueurs attaquer de cette façon leurs compagnons de table, simplement parce qu’il leur était arrivé d’émettre des commentaires pas totalement anti–BADD. J’ai entendu BADD et Pulling qualifiés de termes généralement employés pour Hitler et les nazis – sectaires, hallucinés, oppressifs, déments et même maléfiques(le mot favori des fondamentalistes).
Pire, j’ai vu appliquer ces qualificatifs à quiconque ressemble même de loin à BADD. Ainsi, tous les fondamentalistes ou même tous les chrétiens, font partie du méchant mouvement anti-JdR.
Il semble quelquefois que nous trouvions plus intéressant de prouver que les JdR sont inoffensifs – ou plus important, que ses détracteurs ont tort – que d’y jouer vraiment. Non seulement ça n’arrange pas le problème, mais cela se reflète énormément sur l’ensemble du loisir, nous faisant ressembler à des militants extrémistes.
Il est temps de baisser les armes. La haine aveugle et le ridicule involontaire ne font de bien à personne et peuvent même mener à une répétition du problème. Si nous essayons plutôt de comprendre notre ennemi, nous pouvons examiner la cause du problème et espérer le corriger. Il est temps d’arrêter de se moquer, de dénigrer et de dévaluer leurs opinions, et de commencer à essayer d’écouter et de comprendre. Et peut-être même de communiquer.
Pat Pulling, et nombre de ses associés furent victimes d’un terrible traumatisme émotionnel – le suicide d’un proche [son fils Irving se tua avec le pistolet de sa mère (NdT)]. Comme mécanisme de défense contre leur chagrin et leur culpabilité, ils s’en sont pris à un jeu de rôle relativement innocent. Je n’adore pas ce qu’ont fait Pulling et son mouvement, je pense simplement qu'avoir un peu de compassion et quelque compréhension pour les causes du problème est plus constructif sur le long terme. Nous ne devrions jamais oublier que ce diable d’opérette que nous aimions huer et siffler était en fait un être humain réel, et ainsi ne peut pas être juste étiqueté “maléfique” ou “dément”. C’est aussi vrai pour tous ceux qui l’ont suivie.
BADD a disparu depuis, et il est temps d’arrêter de poignarder ce cadavre, et de reprendre le cours de nos vies. Il est aussi temps de réaliser que quiconque soulève des critiques sur le JdR n’est pas une copie carbone de Pat Pulling, ni ne plaide nécessairement la destruction de ce loisir. Ils font généralement plutôt des remarques à propos du loisir qui, il est temps que nous le réalisions, sont à la fois valables et raisonnables.
Prenons le cas de la violence. Maintenant j’ai vu des choses dans des jeux comme Quake que je trouve incroyablement violentes, au point de me rendre physiquement malade [III]. J’ai aussi pris part à des parties de JdR dans lesquelles les joueurs ont décrit et roleplayé des actes de barbarie et de sadisme tout aussi écœurants. Quelques-uns pourraient argumenter que l’idée de fantasmer cette sorte d’agissements est bien pire que de les voir étalés en rendu haute définition sur votre moniteur. N’étant pas un psychologue, il m’est impossible de réfuter de tels arguments.
Avez-vous jamais joué à une partie où le monde réel s'est complètement fondu à l'arrière-plan et les sentiments et les actions de vous et de votre personnage se confondent ? Si ça vous est arrivé, vous l’avez sûrement ressentie comme l'une des meilleures parties que vous ayez jamais jouées, que le jeu de rôle est à son apogée quand la frontière entre la réalité et l’imaginaire s’estompe.
Alors cela donne un sens au fait que le JdR puisse nourrir les délires de ceux dont l’emprise sur la réalité est déjà fissurée, et puisse ainsi être dangereux. Est-il vraiment étonnant que des gens pensent que l’énergie et le temps que certaines personnes vouent au JdR démontre une obsession pas tout à fait saine ?
Ensuite, il y a le problème religieux. Le plus grand mythe de tous dans le milieu du JdR est celui que les JdR ne contiennent rien qui puisse offenser les groupes religieux.
La plupart des jeux de rôles n’ont pas seulement des règles pour la magie, mais aussi pour le mysticisme. Certains préconisent l’utilisation par le personnage du symbolisme et des rituels, et beaucoup de ces accessoires sont empruntés à des vraies religions et des cultes réels, et en général, ils n’en font pas beaucoup pour dissimuler ces origines. L’auteur de Pendragon (grog) est un chaman (3), un magicien a été consulté pour la conception du système de magie de Shadowrun (grog), et les suppléments de contexte pour Mage : l’Ascension (grog) de White Wolf représentent presque une visite guidée des milieux occultistes mondiaux.
Et quand ils n’injectent pas des idées occultes dans les JdR, les créateurs font une intrusion dans le christianisme. Le JdR récent de Steve Jackson, In Nomine (4) détaille une guerre entre démons et anges et l’intervention du Saint-Esprit est représentée par un jet de dés. Nephilim (grog) appelle Jésus un “Nephilim Arcanum zéro”, tandis que des JdR comme The Rapture, The End et Armageddon, le dernier JdR de JC Carella, jouent avec l’idée du second avènement. Il est un peu difficile de prétendre affronter les accusations de contenu anti-chrétien avec ce qui se trouve sur les rayonnages [IV].
Bien sûr, nous pouvons toujours nous cacher derrière le vieux dicton “Mais ce n’est qu’un jeu”. Mais réfléchissez à ce qui arriverait si l’univers d’un des JdR cités ci-dessus était utilisé pour un film. Il y aurait un vacarme, disons, de proportions bibliques et certaines personnes pourront répondre aux offensés avec l’argument “Ce n’est qu’un film”. Toutefois, ça n’est pas la question. La question est de savoir si dans un film – ou n’importe quelle autre forme d’art – la déformation, la falsification ou même la diffamation des croyances religieuses de quelqu’un d’autre peut être justifiée, au nom de l’art ou même de l’amusement. Et c’est une question à laquelle il est très difficile de répondre.
Et je ne crois pas que les jeux de rôles soient “juste des jeux”. Je crois qu’ils sont quelque chose de bien plus qu’un jeu, de beaucoup plus qu’un conte, une chance d’interagir avec un monde imaginaire. Ils représentent une opportunité de vivre nos propres fantasmes, et en tant que tels, peuvent être des expériences émotionnelles puissantes. Je peux donc comprendre que des gens aient un problème avec les rôlistes interprétant des pratiques occultes. Et quand les JdR comme Kult (grog) ou Blood (grog) encouragent les personnages à être des tueurs sadiques et brutaux, j’ai tendance à partager ces réserves.
Vous pourriez ne pas être d’accord avec ça et ça me va. Néanmoins, cela ne me donne ni tort, ni ne fait de moi un “anti-JdR”. Plus important, ça ne veut pas dire que la question ne devrait pas être posée dés le départ. Le jeu de rôle est un loisir récent qui est toujours en train d’évoluer et de s’étendre, et nous devrions discuter chacun de ses aspects. Mais généralement, toute opinion qui ne soutient pas entièrement le JdR est rabaissée, étiquetée comme extrémisme religieux ou intimidation fasciste, ôtant ainsi tout espoir d’un examen approfondi de notre loisir.
Et bien trop souvent, on fond immédiatement sur ceux qui expriment de telles opinions, et ils sont réduits au silence par un barrage d’accusations portées par des joueurs militants, qui justifient leurs propres politiques oppressives par la défense d’un loisir qui n’est en fait pas attaqué.
Et c’est à ce moment là que j’ai le plus honte d’être un rôliste.
Article original : The Shame of the Game
[I] NdA : Si vous avez été la victime de ce genre de préjudice, ne faites pas comme si de rien n’était. Contactez la FFJDR.
[II] NdA : Pour en savoir plus sur BADD, lisez la 4e partie de l'histoire des JdR ptgptb.
[III] NdA : Le JdR, étant un loisir majoritairement masculin, peut aussi encourager un environnement de type “vestiaire des hommes” et ainsi promouvoir des attitudes sexistes.
[IV] NdA : Le JdR WitchCraft [Sorcellerie] consacre deux pages à expliquer qu’ils ne veulent offenser personne, puis orne chaque page d’un pentacle ; un parfait exemple des pratiques autodestructrices du milieu.
(1) NdT : nerd est un terme intraduisible, désignant les “nullos” (sens premier) asociaux, obsédés par leur passion et passant des heures à en débattre dans leur jargon, de préférence devant l’écran d’un ordinateur… En d’autres mots : vous-même, ami lecteur. ;-) Une définition qui en vaut une autre : un nerd se définit comme toute personne appréciant ou participant à des activités traditionnellement identifiées par la société comme “boutonneuses” ou “glaireuses”. Ces activités comprennent, sans y être limitées : la programmation informatique, les jeux vidéo, les échecs, la collection de comics de super-héros, les jeux de rôles… [Retour]
(2) NdT : Le Rapport Pulling ptgptb démonte les manipulations de BADD. [Retour]
(3) NdT : Greg Stafford, également auteur de Runequest (grog) et Herowars, JdR riches en oppositions de dogmes religieux, et en conflits de civilisation. [Retour]
(4) NdT : In Nomine est l’adaptation américaine du JdR de Croc In Nomine Satanis/Magna Veritas (grog). Il est bien plus sérieux et mystique que son homologue français. Toujours dans l’esprit de l’article, remarquez la disparition d’un des termes du titre original. [Retour]
Pour aller plus loin…
Cet article fait partie de l'ebook PTGPTB n°15 intitulé Le JdR, c'est le maaal !, que vous pouvez consulter pour de plus amples développements.
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